Luc 8/4-8 (9-15)
Les différents terrains
Prédication
Le texte de ce jour, la parabole du Semeur chez Luc, est en trois parties :
la parabole elle-même (versets 4 à 8)
le dialogue avec les disciples (versets 9 et 10)
et l’explication de la parabole (versets 11 à 15).
Le mot même de parabole mérite qu’on s’y attarde car il n’a plus d’évidence : aujourd’hui une parabole, c’est ce qu’on accroche à un balcon pour recevoir la télévision.
Anachronisme !
Dans la Bible, une parabole c’est un enseignement sous forme de récit imagé. C’est une histoire que l’on raconte pour dire de façon imagée des choses importantes. Cela s’apparente aux contes, ou aux fables.
C’est une histoire que l’on raconte. Et c’est une forme particulièrement répandue dans les pays de tradition orale, comme le Proche-Orient, au temps du Christ. On aimait raconter autant qu’on aimait écouter.
Jésus aima enseigner sous cette forme, pensant que ce langage était accessible aux simples comme aux érudits. Il raconta donc beaucoup de paraboles : L’évangéliste Luc est celui qui en a rapporté le plus. Il mentionne 32 paraboles dont 16 qu’on ne trouve que chez lui.
En général, la parabole chez Luc est moins liée à la proclamation du Règne de Dieu qu’à la conduite humaine. C’est également le cas ici.
Que signifie cette parabole ? Décrit-elle seulement - comme on a pu le dire - les différentes manières dont le cœur humain peut recevoir la Parole de Dieu ? Son but est-il d’exhorter les auditeurs à être ces bons terrains dans lesquels la Parole s’épanouit ? Sans doute l’un et l’autre.
Alors, arrêtons-nous sur le texte.
Il raconte l’histoire d’un agriculteur qui sème et dont les semences, les graines tombent dans différents terrains.
C’est une histoire du quotidien : Jésus a vu autour de lui les paysans semer ainsi, comme on dit « à la volée ». On prend des semences dans un grand tissu tenu fermement entre la taille et la main gauche, et d’une large brassée de la main droite, l’on sème en un geste circulaire.
Les graines tombent à même le champ.
En fait, nous sommes ici en Palestine, dans la terre de l’Israël biblique, et la terre est rocailleuse, -ce ne sont pas des hectares de champ dans le Ried-, il ya des pierres, le champ est sec, il y a des collines et des côteaux, les chemins parcourent la campagne et bordent les champs. Les bosquets sont épineux. Ce sont des réalités de culture méditerranéenne.
Et Jésus décrit les différents terrains tels qu’il les connaît : il sait aussi la résonnance, l’écho que cela peut avoir chez ceux qui l’écoutent. Car à l’époque comme maintenant, nous nous reconnaissons dans ces différents terrains : quatre terrains comme les quatre quarts de notre vie : 1) lorsque la parole s’envole aussi vite qu’elle est proclamée, 2) Lorsque la réception de la Parole est superficielle (que cela n’entre pas en profondeur) et donc que c’est positif mais sans lendemain ; 3) Lorsque nous entendons l’évangile mais que nous sommes pris par le soucis et que l’espoir qu’il suscite est étouffé littéralement par nos peurs, nos regrets, nos inquiétudes ; 4) Lorsque enfin, nous sommes réceptifs, ouverts à la Parole, enrichis et renouvelé par elle.
Ce qui est intéressant et rare dans la Bible, c’est qu’ici Jésus donne l’explication que je viens de résumer : après la parabole, l’explication de la parabole. Jésus prend le temps : après l’enseignement imagé, l’explication.
La parabole ne dit rien des états d’âme du semeur. Jésus s’identifie-t-il au semeur ? Je mes suis souvent interrogé pour savoir si Jésus a voulu, par ce récit nous faire percevoir les craintes et les espoirs de son propre cœur. Lorsque Jésus commence son ministère, il fait l’amère expérience de l’échec de la prédication à Nazareth. Le texte nous dit (Luc 4/28) que tous furent remplis de colère dans la synagogue en entendant ses paroles. Qu’ils se levèrent et le jetèrent hors de la ville. Sans doute Jésus a-t-il fait l’expérience de ce qu’il nous raconte ici : et il distingue même différentes réalités auxquelles il a été confronté.
Bernard Sturny, ancien pasteur de St_Pierre –le –Jeune, et qui commente ce texte nous dit que l’important dans ce texte c’est la persévérance dans la transmission de la Parole de Dieu. Il parle d’un DTT, un « Dieu Tout terrain ».
Dieu sème –comme Jésus sema une parole d’évangile- et il s’adresse à tout le monde sans exclusive. Il ne choisit pas seulement les bons terrains, les chrétiens fidèles, les croyants convertis, mais il annonce la Bonne Nouvelle partout, dans tous les milieux, les bons et les mauvais, ceux qui sont acquis et ceux qui ne les sont pas.
Cela me fait penser aux officiers de l’Armée du Salut de mon enfance qui allaient distribuer le journal « En avant » dans les brasseries de la ville de mon enfance, auprès des solitaires qui y buvaient leurs salaires. Pour les sortir de là. Témoignage exemplaire, de même que celui de l’Armée du salut, toujours, ouvrant un poste à Cayenne en Guyane au temps du bagne, et qui fut le premier poste pastoral protestant en Guyane.
Cela me fait penser au témoignage des permanents et bénévoles d’une association protestante parisienne, du nom de la Bienvenue, qui allaient porter l’évangile aux jeunes filles et aux jeunes femmes en danger de prostitution.
Cela me fait penser au témoignage de la Mission populaire évangélique fondée par un missionnaire écossais du nom de Mac All. Ce pasteur vint un jour à Paris avec son épouse pour visiter Paris, c’était en 1871 peu après la fin de la Commune et la répression terrible qui s’en suivit. Il s’aventura dans le quartier de Belleville où se trouvaient de nombreuses petites entreprises, avec de nombreux artisans vivant avec leur famille souvent dans la misère. Ce quartier était notamment le quartier des alsaciens de Paris, qui avaient quitté l’Alsace dans les années 1830. Dont des menuisiers et des ébénistes de renom. Il y créa la Mission aux ouvriers de Paris.
Il y a des aumôniers de prison qui vont à la rencontre des détenus et les visitent, et leur annoncent la parole, la conversion possible, et un nouveau départ. En Alsace, l’association Espoir à Colmar est née ainsi de la volonté de protestants d’aider à la réinsertion des détenus tout en ouvrant un bureau d’aide aux victimes. Bernard Rodenstein est allé voir les responsables de la SCNF pour qu’ils mettent un wagon inutilisé, qui se trouvait en bout de quai sur une voie de garage, à disposition de l’association.
Le semeur sème dans tous les terrains, il ne renonce à aucun. Dieu ne renonce jamais, il sème une parole d’espoir. Il n’abandonne jamais, comme Jésus n’abandonna jamais son œuvre de salut. Au péril de sa vie et jusque sur la croix. L’amour, le pardon et la vie sont au cœur de l’évangile et il nous les offrira, jusqu’à la fin du monde.
« Le semeur sème la parole » dit le verset 14 : La parole est la proclamation du Royaume de Dieu qui vient ; c’est elle que Jésus est venu apporter aux hommes. C’est donc tout le mystère du Royaume qui est contenu dans les affirmations de notre parabole. C’est un royaume caché semblable à la graine qui est en terre, en attendant d’éclore. Si le grain ne meurt a écrit André Gide, reprenant la phrase de l’Evangile.
Nous croyons que cette semence d’évangile est porteuse de vie.
Le miracle se produit : la semence porte du fruit, un grain en rapporte cent !
Générosité de l’évangile. La parole de Dieu est victorieuse, malgré toutes les résistances.
L’humanité entière est le champ que Dieu féconde, sans choisir a priori entre les bons et les mauvais. Car notre Dieu est un dieu qui fait grâce.
Je crois que Dieu nous invite à enlever de notre cœur ce qui fait obstacle à la beauté de sa parole. A ne pas en rester à une réception superficielle en voyant la parole s’envoler aussi vite qu’elle s’est déposée en nous, à n’avoir pas le cœur sec qui fait que l’on entend et que l’on est indifférent, à ôter les épines et tout ce qui s’oppose à l’éclosion de la Parole en nos vies.
Au fond ce texte parle de nous : et ces quatre terrains, c’est toujours un peu nous mêmes selon les moments et selon les époques de la vie. Parfois nous avons l’esprit ailleurs, n’ayant pas envie de gravité ; parfois nous entendons la Parole et son enseignement mais quelque chose en nous l’empêche de prendre racine ; parfois, nous sommes de ceux qui entendent mais qui, du fait des soucis, des richesses ou des plaisirs de la vie –comme le dit l’évangile aujourd’hui- étouffent l’esprit de l’Evangile. Et puis parfois, nous sommes cette bonne terre avec un cœur loyal et bon, la retenant et portant du fruit avec persévérance.
Je pense que Jésus dans cette parabole parle à l’intimité de notre être. Il nous adresse un encouragement à être cette bonne terre qui est capable de porter du fruit. Jésus est un bon pédagogue, au fond, comme ces enseignants qui savent – lorsque c’est possible- qu’il vaut mieux encourager l’élève que le blâmer. Pour qu’il donne le meilleur de lui-même.
Dieu fait de nous des « témoins tout-terrain », comme il le fit avec les apôtres dans les terres diverses de l’Empire romain, avec les missionnaires au Zambèze, au Lesotho ou en Nouvelle Calédonie comme Maurice Leenhardt, qui apprit la langue et devint l’un des spécialistes reconnus de cette culture mélanésienne. Cela ne fut pas facile et dans trois fois sur quatre comme dans notre parabole, cela échoua. Mais la quatrième fois fut une bénédiction portant du fruit au centuple. Eloge de la persévérance.
Ce mot là nous servira de conclusion : c’est le dernier mot de la parabole … « la persévérance ». Il ne faut jamais renoncer. Il faut avoir confiance et croire que Dieu bénira. Jésus lui-même a tracé le chemin de la fidélité. Quelqu’un a dit « la persévérance n’est pas une longue course, c’est beaucoup de petites courses les unes après les autres » (Elliott). Et c’est aussi l’expérience que nous faisons. A celui qui est fidèle dans les petites choses, à celui-là l’on confiera aussi de grandes choses. Car « Les grandes œuvres jaillissent non de la force mais de la persévérance », dit Samuel Johnson.
C’est un mot aussi qu’employa Saint-Augustin, qui fut plus que quiconque théologien de la grâce de Dieu.
Pour semer à notre tour, nous sommes envoyés.
Et c’est l’enseignement sans doute de notre parabole : à notre tour, Jésus nous fait semeurs, porteurs de sa parole de vie. Il nous invite à aller à la rencontre des gens, là où ils sont. En un mot : oser l’évangélisation !
Amen.
Prédication
Thème : « Le jour du salut »
Texte : Luc 17/20-24
Chers amis, frères et sœurs en Jésus-Christ,
L’évangile de Luc, où nous avons lu le texte du jour, s’adresse à des chrétiens qui ne sont pas d’origine juive. C’est un évangile universel, qui s’adresse à un large public. Et qui tente de répondre à des questions essentielles sur le sens de la vie et la fin des temps.
Sur la fin des temps, où l’on se perd en conjectures, beaucoup ont essayé d’en discerner les signes. Régulièrement on en parle, chaque fois qu’il y a un tremblement de terre, des inondations, une éruption volcanique, sans parler du réchauffement climatique ou de la fin de notre soleil et donc du système solaire où tourne notre terre. L’Eglise adventiste en a même fait le titre de sa revue qui s’appelle « signes des temps ».
Jésus a répondu assez fermement à ces interrogations qui suscitent plus l’angoisse et la peur de l’avenir que la conversion. Il a dit : « vous ne connaissez ni le jour, ni l’heure ». Il ajoute ici un élément nouveau : « le Royaume de Dieu est au milieu de vous ». Ne le cherchez pas ailleurs, ni plus tard. Je crois que jésus dit ici à ses disciples que Le Royaume de Dieu est là où Jésus se trouve.
Nous sommes ici, au chapitre 17, dans la partie du livre qui correspond à la montée de Jésus à Jérusalem. C’est la montée vers l’accomplissement, mais c’est aussi la montée vers la croix. Au cœur de notre passage, il y a cette affirmation précise et assez dramatique de Jésus quant à ce qui l’attend : « Il faut d’abord que le fils de l’homme souffre beaucoup et que les gens d’aujourd’hui le rejette ».
Dans le passage qui nous proposé par l’Eglise çà la méditation de ce jour, il ya deux textes sur la fin du monde, sur le jour du salut, ou sur la venue du Fils de l’homme, comme vous voudrez.
Le premier (verset 20 et 21) nous dit que le Royaume de Dieu est déjà là. Qu’il est au milieu de nous. Ce thème a été développé sous une forme intéressante par les théologiens depuis la Réforme sur le mode du « Déjà » et du « Pas encore ». Nous avons déjà les arrhes du Royaume, la bonté, la grâce, la fidélité, mais nous voyons bien que nous ne sommes pas encore dans le Royaume, qu’il y a le mal, la souffrance, le deuil au cœur même de nos vies.
Le second, parle de la venue du Fils de l’homme à la fin des temps. Ce n’est pas un thème habituel dans nos Eglises historiques. Nous insistons davantage sur l’ « ici » et le « maintenant », et la prédication sociale de l’Eglise.
Toutefois, la confession de foi que nous disons régulièrement, dite symbole des apôtres, rappelle que Jésus est monté au ciel, qu’il siège à la droite de Dieu, le Père tout-puissant et qu’il viendra de là pour juger les vivants et les morts.
Il viendra de là pour juger les vivants et les morts.
Le texte de ce jour, au verset 24, précise même la manière : « Le jour où le Fils de l’homme viendra, ce sera comme l’éclair. Il apparaîtra tout-à-coup et sa lumière ira d’un bout du ciel à l’autre ». De façon imprévue.
Qu’est-ce que le Royaume de Dieu ?
L’emploi du terme de Royaume est très fréquent dans le Nouveau testament et notamment dans les évangiles qu’on appelle synoptiques (Matthieu, Marc et Luc). Il n’y est nulle part définit. Cela signifie que son usage était familier aux auditeurs de jésus ainsi qu’aux premières générations chrétiennes. Il s’agit d’une notion courante dans la littérature apocalyptique juive du 1er siècle avant J-C, qui l’emprunte à l’ancien testament. Non seulement les Prophètes et les psaumes, mais encore les écrits les plus anciens de l’ancienne alliance connaissent la « royauté de Yahvé » ou encore la « Royauté des cieux » (Nb 23/21 ; Dt.33/5). Ces expressions désignent le fait que Dieu est roi, c’est-à-dire la Seigneurie de Dieu. Cette royauté peut être contestée, méconnue ou rejetée, mais elle n’en existe pas moins, actuellement. Cela signifie qu’elle n’est pas manifestée dans ce monde où s’exercent quantités de royautés terrestres, mais que le jour vient où elle sera pleinement établie et où le Royaume de Dieu recouvrira finalement toute la création céleste et terrestre.
Cette « venue » de la royauté de l’Eternel manifestant sa justice et sa miséricorde avec puissance et avec gloire est liée (dans la littérature d’après l’exil) à l’avènement du Messie royal, fils de David. L’attente du Royaume constitue l’évènement essentiel de l’espérance d’Israël.
Il est donc certain qu’en parlant du Royaume de Dieu ( ou dans Matthieu, du Royaume des cieux) ou du règne du Fils de l’homme, Jésus ne fait que reprendre des expressions et des thèmes familiers à ses auditeurs. La chose est connue. Ce qui est nouveau c’est que, dans la bouche de Jésus, « le temps est désormais accompli », « le Royaume de Dieu s’est approché ». Il y a en quelque sorte une imminence. La croix et la résurrection seront le temps de la révélation du « Règne de Dieu parmi les hommes » et le moment même du jugement porté par Dieu sur le monde.
Plusieurs expressions sont alors utilisées en référence avec le Royaume : il s’agit de « l’Evangile du Royaume », de « l’entrée au Royaume de ceux qui sont sauvés», etc.. .
Un théologien de Strasbourg, Oscar Cullman a particulièrement travaillé cette question et fait la distinction entre Royaume de Dieu et royauté du Christ. Que nous dit-il ? Que le règne du Christ commence à l’ascension. Ainsi déjà maintenant la royauté de Jésus—Christ s’exerce sur la terre et dans les cieux. C’est là la certitude qui anime l’Eglise et fonde la prédication apostolique. Mais le Royaume de Dieu demeure entièrement à venir et sa manifestation reste suspendue dans l’imminence de la fin des temps qui sera marquée par le retour du Christ qui est venu et qui reviendra (Actes 1/11). La prédication et l’annonce du royaume de Dieu qui constituaient la substance même du message de Jésus demeure donc aussi le message de l’Eglise qui témoigne qu’il est le Seigneur.
Qu’est-ce que nous apprend le texte d’aujourd’hui ?
Que prêcher Jésus-Christ crucifié et ressuscité ou prêcher le Royaume de Dieu sont une seule et même chose car c’est par sa mort et sa résurrection que Christ est devenu le Seigneur, et c’est par la foi en son nom que le croyant reçoit le pardon des péchés et l’entrée dans le royaume de Dieu.
Pour les chrétiens, la venue du Royaume est souhaitable. Elle n’est pas objet d’anxiété. Nous n’avons rien à craindre. Jésus s’est déjà offert en sacrifice pour le salut du monde. La croix est le signe même de son amour et du pardon qu’il offre à celui qui croit en lui. Le jugement sur le monde et le triomphe sur le mal et la mort ont déjà eu lieu au matin de Pâques : Christ est vainqueur.
Nous ne sommes donc pas soucieux de devancer les signes des temps. Ni de tenter de décrypter dans les phénomènes météo les signes avant-coureurs de la venue du Fils de l’homme, c’est-à-dire Jésus lui-même.
Ceci ne nous dispense pas de nous mettre en conformité avec l’esprit de l’Evangile et les exigences de la parole de Dieu.
La prédication de Jésus sur le Royaume est une invitation pour chacun de nous à nous conformer à notre espérance. A traduire notre espérance en actes. Ceci ne signifie pas qu’il nous faille faire de grandes choses, des œuvres très bonnes pour nous rapprocher de Jésus. Il est un proverbe redoutable qui dit en effet que « qui veut faire l’ange, fait la bête !» et qu’à vouloir faire des merveilles, on risque de chuter avant d’avoir atteint le but recherché.
Mais il n’en reste pas moins qu’il nous faut être exigeants avec nous-mêmes. Que nous pouvons progresser encore dans la fidélité à Jésus et à son évangile. A chacun de nous de savoir où il en est sur l’escalier qui mène au temple du Seigneur. Que nous soyons sur les premières marches, au milieu de l’escalier ou presque arrivés, il y a toujours une marche que nous pouvons encore gravir pour nous rapprocher de Dieu.
(JE FAIS ICI NATURELLEMENT ET VOUS L’AUREZ COMPRIS AUX PSAUMES DES DEGRÉS ET À LA MONTÉE DES MARCHES DU PEUPLE D’ISRAËL VERS LE TEMPLE DE JÉRUSALEM ET LE « SAINT DES SAINTS » OÙ SE TROUVAIT L’ARCHE DE L’ALLIANCE, LE COFFRE AVEC LES DEUX TABLES DE LA LOI.)
L’autre leçon que nous pouvons tirer de ce passage, c’est que la venue du Fils de l’homme, du Royaume de Dieu, ou du jour du Salut ne dépend pas de nous. Pas une seule de nos actions ne peut hâter sa venue. Nous sommes dans le temps de l’Eglise, c’est-à-dire dans le temps de la patience et de la persévérance.
Dieu fait de nous des témoins d’un monde de justice et de paix. Il nous invite à la confiance. Nous avons déjà les arrhes du Royaume et cela doit nous permettre de maintenir le cap sans dévier du bon chemin. Si Jésus est là, dans nos vies, dans nos familles, dans nos Eglises, alors le Royaume est au milieu de nous.
A Dieu seul soit la gloire.
Amen.